La compagnie du capitaine Stielau
rideau
américains dans les ardennes
bataille des Ardennes

Entre le 6 et le 12 décembre les différents éléments de la brigade quittèrent leurs camps en direction du front de l'ouest par de longs détours. Leurs trains roulaient la nuit ; le jour, ils se camouflaient sur les voies de garage forestières, et des détachements spéciaux de la Gestapo protégeaient les bivouacs.
Le regroupement se fit dans la région de Mùnstereifel-Stadtkyll, où furent distribués les papiers américains : livrets militaires et permis de conduire. Isolée du gros de la brigade, la compagnie Stielau cantonnait sur le terrain de Wahn, près de Cologne. Elle devait passer les lignes avec les unités d'assaut allemandes, après quoi elle serait censée appartenir à la 5e D.B. américaine, dépendant elle-même de la IVe armée.

Toute la légende qui environne l'opération Griffon ne revient en fait qu'à sa seule compagnie de commandement, conduite par le capitaine Stielau, nommé à ce poste après six autres chefs qui se succédèrent entre le 10 novembre et le 16 décembre. Ce simple fait en dit long d'ailleurs sur l'impréparation de l'entreprise.
Cette compagnie, l'unité Stielau, était dotée des meilleurs équipements américains, alors que le reste de la brigade se contentait d'effets allemands plus ou moins bien transformés. Elle comprenait quatre-vingts hommes, dont les meilleurs connaisseurs de l'anglais, partagés en deux groupes: les saboteurs sur huit jeeps, la reconnaissance sur six jeeps. Ce dernier groupe comportait lui-même quatre équipes de reconnaissance rapprochée et deux de reconnaissance lointaine. L'équipage de chaque voiture était de quatre hommes, parfois trois : le conducteur, un chef d'équipe, un saboteur ou un radio, un interprète qui, seul, parlait l'anglais comme sa langue maternelle. Outre leur armement, ces hommes avaient reçu, camouflée dans l'ouate de leur briquet, une ampoule d'acide prussique qui devait leur permettre de s'empoisonner, s'ils en avaient le temps, au moment de leur capture éventuelle.

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Le dernier coup des SS